02, 9 septembre 2005, Village bois
Dans le
En regardant du haut du quai, j’admire cinq des
bateaux qui vont demain participer à Voiles de Nuit. Le plus ancien, « ARGO »,
date de 1909, et Jean Marie m’a déclaré qu’il a « un cul de poule
magnifique ». Quelques-uns des animateurs de ces véritables monuments
historiques sont là, prêts à répondre à mes questions et à me faire partager
leur passion. J’y passerais des heures…
« Bois » a très longtemps été
synonyme de vieille marine, de bateaux anciens, de bout’s en chanvre et de
voiles en coton d’Egypte, de bordés plus ou moins étanches, de senteurs
d’étoupe, de brai et de goudron, de sons de marteaux à calfater, de coups d’herminette,
de chants de marins.
Cette marine était également associée à une
certaine difficulté de navigation, et entretenait quelque peu son
inaccessibilité.
Le village bois présente aujourd’hui ce que
l’on peut réaliser dans des techniques avancées et éprouvées, grâce à une mise
en œuvre moderne alliée à une matière première antédiluvienne. Ce qui était
hier de l’artisanat est maintenant mieux rationalisé, mais comme le bois ne se
laisse pas torturer, le résultat est nécessairement harmonieux.
Les 20 chantiers ici présents exposent des
bateaux qui restent à taille humaine, qui ont leur personnalité, auxquels il
faudra un peu s’attacher pour en tirer parti… Ce sont des bateaux qui ne
laissent pas indifférents, réalisés par des artisans qui aiment leur métier,
utilisés par de véritables amateurs, au vrai sens du terme.
Et ce n’est pas par hasard qu’un stand est tenu
par les compagnons du devoir. Ces perfectionnistes ont bien compris toute la
richesse de la marine en bois, et savent la combiner avec les technologies les
plus avancées.
En visitant le village bois, paradoxalement, je suis convaincu d’avoir fait un tour dans le futur.