03, 16 septembre 2005, Transat 650

 

Depuis quelques semaines, une véritable escadrille de petits bateaux, tous semblables, s’est constituée dans le bassin des chalutiers.

Tels les hirondelles qui se rassemblent sur nos fils avant leur migration vers le Sud, ils se sont réunis ici pour préparer leur départ, et ils s’envoleront demain 17 septembre, à 17 heures 17 exactement, pour la « Transat 6.50 Charente Maritime / BAHIA »

Cette course, qui en est à sa 15° édition, réunit 72 concurrents.

En solitaire sur des bateaux monocoques de 6 m 50 de longueur maximum, ils vont relier La Rochelle à Salvador de Bahia, au Brésil, en faisant escale à Lanzarote, aux Canaries.

Un périple de plus de plus de 4.000 Milles marins, soit près de 8.000 km, à l’issue duquel ils profiteront du soleil de l’hémisphère sud.

Même si les bateaux sont très comparables, ils sont divisés en deux grandes catégories : Les monotypes, qui permettent de participer à cette belle épreuve avec un bateau quasiment de série et un budget raisonnable, et les prototypes, pour lesquels les plus brillantes innovations sont permises, dans le respect d’une réglementation qui dresse quelques gardes fous, afin d’éviter une inflation diabolique des coûts.

Tous doivent satisfaire à des règles d’équipement et d’armement de sécurité très strictes.

Et comme on ne remplacera jamais la compétence humaine par du matériel, chaque concurrent doit avoir réalisé avec son bateau un parcours de qualification de 2000 milles, en solitaire, et avoir suivi un stage de survie spécifique.

Ces marins ont l’envie de naviguer, ça se voit, ça se ressent, ça se comprend à leur attitude, à l’envie qu’ils ont montrée de nous faire partager leur passion, tout au long des journées de préparation qu’ils ont passées au Bassin des chalutiers.

Alors, demain, je leur dirai un petit au revoir depuis le pont du Gabut, qu’ils passeront à partir de 15 h, j’irai sur la côte, après les Minimes, devant la Maison de la Charente Maritime pour assister au départ, à moins que je n’aie la chance de trouver un bateau pour les accompagner et les suivre un moment sur l’eau.

Bonne chance, les hirondelles !!