15, 9 décembre 2005, Salon de Paris

 

Ils y vont tous, ou presque…

Au salon nautique de la porte de Versailles, à Paris, les cirés sont de sortie, et permettent de distinguer le visiteur qui veut montrer qu’il est bien de la famille des navigateurs, des vrais, de celui qui, blasé, arpente les allées de son quarantedouxième salon, après avoir également participé à ceux de Londres, d’Amsterdam, de Gènes, de Düsseldorf, et, pourquoi pas, d’Annapolis ou de Sydney…

Le visiteur terrien, qui voudrait tant être marin, transpire au bout d’une demi-heure dans sa veste de quart toute neuve, mais il a heureusement adopté des chaussures faciles à enlever et à remettre, au cas où il parviendrait, après une patiente attente, à visiter LE bateau de ses rêves.

L’habitué, lui, possède ses repères, le stand ami où il laissera un parapluie ou un imper, où il apportera un sandwich et prendra un verre, où, suprême reconnaissance, des amis de passage pourront même lui laisser un message… Il sera alors passé du statut de visiteur lambda à celui d’acteur, d’homme du sérail.

Il aura aussi ses repères, souvent des points de ravitaillement, comme le jambon à l’os du bout du hall 2, le banc d’huîtres, ou le fameux stand de foie gras et de vins du Sud Ouest. Il pestera parfois de ne pas retrouver exactement la même implantation que l’an dernier, et trouvera que, finalement, ce salon ou un autre, c’est du pareil au même…

Mais il ne manquera pas de s’attarder et d’admirer la magnifique expo de photos « Antartica », qui crée des embouteillages bien compréhensibles sur la passerelle.

Le salon de Paris, c’est le rendez-vous auquel il faut être présent, même si ce que l’on y trouve n’est pas toujours nouveau, qu’on l’a déjà vu au Grand Pavois, et que les distributeurs locaux en ont la disponibilité depuis quelque temps.

Le salon permet de rencontrer, comme par hasard, le voisin de rue ou de ponton, celui qui habite à deux pas, mais que l’on n’a pas rencontré depuis des mois. Et l’on peut y saluer comme des amis les professionnels rochellais, shipchandlers, voiliers, motoristes, puisqu’on est tous un peu exilés sur la même barque, loin de nos tours rassurantes.

Heureusement, le salon est là, qui resserre les liens qui auraient pu se distendre…