31, 31 mars 2006, Météo et dictons

 

Aujourd’hui, c’est le 31 mars. Fin du mois des fous, fin des giboulées ?

Ces derniers jours, on a été servi. Alors, on reste pendu aux bulletins des diverses radios, on consulte les avis aux navigateurs affichés dans les capitaineries, on écoute l’opinion des pratiques locaux, eux qui, en principe, ne devraient pas se tromper… L’étude des mouvements parfois erratiques de l’aiguille du baromètre devient une quasi-obsession.

Sur le bon vieil instrument anéroïde d’une des îles des Glénans, il y avait un mot écrit à la main : « Ne me frappez pas, je fais ce que je peux »…C’est tout dire…

Mais, de toute façon, c’est bien connu, qui trop écoute la météo perd ses forces au bistrot.

Alors, pourquoi ne pas s’en remettre directement, et souvent pour un résultat plutôt satisfaisant, aux conclusions parfois alambiquées dans leur formulation, mais le plus souvent frappées de bon sens, des dictons spécialisés :

Ciel pommelé, femmes fardées sont de courte durée.

Le ciel est rouge, il fera beau.

Ciel en haubans, marin, prépare ton caban…

Tous ces adages, parfois péremptoires, sont, en fait, le résultat d’observations locales sur des années et des années, par des gens qui les ont concoctés après avoir effectivement constaté que les petits nuages pommelés dans le ciel annoncent un changement rapide du temps, que le couchant rouge fait espérer un lendemain ensoleillé, alors que le jaune pâle peut laisser prévoir une dépression et un temps maussade, que les grandes traînées verticales et grises indiquent à coup sûr la venue d’un grain qui mouille…

Il faut remarquer que les dictons s’occupent beaucoup plus de prédire le mauvais temps que les conditions dites « de curé », ou « de demoiselle ». Normal, car ce qui était jadis nécessaire, c’était de disposer de signes faciles à repérer, à mémoriser, à interpréter pour savoir quand il y avait urgence à prendre des dispositions de sécurité.

Et puis, ne l’oublions pas : un troisième enfant apportera plus de joie au foyer qu’un congélateur neuf… Oh, pardon !, ce dicton là ne concerne pas le temps, mais il était dans un almanach du Marin Breton des années 60, et il vaut son pesant de bigorneaux.