43, 22 juin 2006, Bobologie

 

La réglementation le dit bien, il faut disposer, à bord d’un bateau, d’une trousse de pharmacie… Les textes indiquent même quelques-uns de ses composants obligatoires…, et vogue la galère…

La pharmacie de bord est bien souvent négligée, car, bien évidemment, nous sommes nombreux à penser que les accidents n’arrivent qu’aux autres… Elle est alors désespérément vide, et les quelques produits qui s’y battent en duel sont périmés, à moitié consommés, mal rebouchés… Parfois au contraire, elle est tellement fournie qu’une chatte n’y retrouverait pas ses petits, et qu’il faudrait être professeur agrégé de médecine générale, avec toutes les spécialités possibles en prime, pour penser pouvoir oser l’utiliser…

Indépendamment des règlements, une bonne pharmacie de bord, ce n’est pas une accumulation de produits plus ou moins connus, mais une liste de médicaments adaptés aux besoins effectifs du bord. Le mieux, c’est de la personnaliser et de l’élaborer avec son médecin de famille qui sait, mieux que personne, les particularités de ses patients.

Les incidents en bateau, qui relèvent pour la plupart de la bobologie, sont de plusieurs sortes : contusions, écorchures, blessures superficielles, brûlures et coups de soleil, ophtalmie, et sempiternel problème du mal de mer. Plus rarement, un choc important occasionnera des traumatismes sévères, avec entorses ou fractures.

Les produits indispensables de base sont simples : antalgiques, désinfectants, bandes, adhésifs et compresses, bon vieux système à endiguer les hématomes, souvent à base d’arnica qui sent bon, kit à brûlures, protections solaires, pommades et collyres, pour la peau comme pour les yeux, pilules ou potions magiques contre la naupathie et ses nausées…

La meilleure solution est d’établir, aidé par un homme de l’art, le récapitulatif des médicaments contenus dans la boîte, avec, en regard, leur utilisation. Une seconde liste regroupera utilement les principaux maux dont on pense pouvoir souffrir, et, en parallèle, les prescriptions correspondantes.

Comme pour tous les problèmes de sécurité, le savoir-faire et l’expérience ne pourront jamais être remplacés par du matériel, aussi performant soit-il.

La constitution intelligente de la pharmacie de bord vous apprendra à savoir vous en servir, pour vous et pour les autres, en espérant, finalement, qu’elle revienne intacte de votre prochaine croisière.