44, 29 juin 2006, SNSM
Il n’y a pas si longtemps, on les appelait les
« HSB », Hospitaliers Sauveteurs Bretons… Tout un programme…
En 1967, cette noble association, fondée en
1873, s’allie avec une encore plus vieille dame, née en 1865,
Les lourdes baleinières à rames des débuts,
lentes, difficiles à manier, ont, dès 1910, cédé la place à des canots à voiles
avec moteur auxiliaire, puis à des embarcations « tous temps » dans
les années 50. Les vedettes sont aujourd’hui insubmersibles, auto-redressables,
et peuvent filer à près de 25 nœuds vers les lieux de leur intervention, y
compris dans des conditions de mer très dures. De leur coté, les canots
pneumatiques permettent d’assurer des transferts en mer dans des conditions
optimales de rapidité et de sécurité.
Les équipes qui utilisent ces matériels,
formées de bénévoles parfaitement entraînés, sont opérationnelles et
interviennent moins de quinze minutes après l’alerte, de jour comme de nuit,
dans des circonstances parfois extrêmes. Elles sont le premier maillon d’une
chaîne de secours. Elles interviennent, évaluent l’état des personnes, donnent
les premiers soins, demandent au besoin l’assistance des pompiers ou du SAMU.
Le sauvetage des personnes en mer est gratuit,
quelles que soient les difficultés de l’intervention, les moyens mis en œuvre,
le temps passé… C’est une tradition ancestrale, une règle internationale. En
revanche, le sauvetage des biens donne lieu à une participation aux frais
engagés par la SNSM, selon un barème qui a maintenant été fixé par son autorité
de tutelle, le Ministère des transports. C’est ainsi qu’une intervention pour
récupérer un véliplanchiste son petit matériel est évaluée forfaitairement à 90
€, et que l’utilisation des canots, en fonction de leur importance, peut coûter
jusqu’à 400 € de l’heure. C’est beaucoup, mais c’est bien peu au regard des
compétences de l’énergie, des moyens qui sont mis à la disposition de tous.
Alors, bien sûr, il faut espérer que vous
n’aurez pas besoin de leurs services cet été, mais on ne sait jamais… Chapeau,
la SNSM.
En clair, la SNSM ne vit que grâce à vos dons, elle
a besoin de vous, comme vous pourriez avoir besoin d’elle.